S’occuper des personnes âgées dépendantes : solutions pour surmonter les difficultés

Vous êtes des millions de personnes en France qui aident un parent âgé, qui ne peut plus se débrouiller seul. Et parmi vous, beaucoup d’entre vous sont eux-mêmes âgés, et en difficulté face à une relation complexe qui allie liens affectifs, soins, supervision, soutien moral, administration, gestion financière, corvées domestiques…
Presque toujours conjoint ou enfant de cette personne devenue dépendante , cette situation vous dérange probablement d’autant plus qu’elle est causée par le vieillissement de votre proche, victime du déclin de ses facultés.
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De plus en plus d’études sur les aidants familiaux, parfois appelés « seconds patients invisibles » , mettent en lumière les difficultés qui vous touchent souvent : difficultés sociales et financières (causées par l’isolement et une baisse de l’activité professionnelle), stress, anxiété, dépression, désespoir, Colère, Problèmes relationnels, Sommeil troubles, diminution de la réponse immunitaire et même diminution de l’espérance de vie (en moyenne -2 ans pour un soignant atteint de la maladie d’Alzheimer).
Les malades ne sont pas les seuls à avoir besoin de soins…
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Pour ne pas vous laisser utiliser par la situation, je vous conseille donc de vous interroger régulièrement sur votre capacité à aider , en vous posant ces trois questions :
— Quel est le poids de mon fardeau, quel fardeau est-ce que je ressens ? — Comment puis-je m’y prendre en charge ? — Est-ce satisfaisant pour moi et pour mon proche à charge ?
FAITES LE TEST :
L’échelle de douleur de Zarit est une auto-évaluation de cette charge ressentie. Des erreurs peuvent être commises, voyez votre proche en difficulté être si dérangeant et douloureux… De plus, chaque équilibre est voué à disparaître, la situation des deux étant en constante évolution.
Ainsi, les stratégies employées par vous, les soignants familiaux, peut résoudre toute une série de problèmes, mais peut présenter des inconvénients. Et bien que cela soit décidé par vous, ils peuvent avoir un impact sur le bien-être de votre conjoint ou parent à charge, et sur votre propre bien-être.
Retrouvez votre bien-être et votre pleine capacité
Cependant, des solutions existent pour favoriser votre bon positionnement et votre bien-être, améliorant ainsi la situation de la personne aidée et la vôtre. Il existe principalement 4 types d’ « aide aux soignants » de parents âgés :
1. Réunions d’information
Ils permettent de mieux comprendre la dépendance, ce qu’elle implique et le soutien extérieur existant ; de manière généraliste.
→ Cette amélioration de vos connaissances est une condition préalable, n’hésitez pas à vous rendre à une ou deux réunions et à y recueillir toute information utile . Néanmoins, ces informations ne suffiront pas à réduire vos difficultés si ils ont augmenté dans une certaine mesure, car vous ne pourrez pas discuter de votre propre situation dans ce contexte.
2. Groupes de soignants, ou « cafés pour soignants »
Vous pouvez exprimer vos difficultés et entendre les expériences des autres.
→ La présentation est plus souple, est davantage axée sur les besoins actuels et exprimés des membres du groupe, et permet de découvrir des façons de faire dont vous pouvez vous inspirer. Je vous encourage donc à demander des discussions sur les stratégies possibles pour faire face aux situations difficiles telles que celles que vous rencontrez. De plus, sachez qu’en fonction du groupe, un premier niveau de soutien peut être établi entre les personnes présentes.
3. Écoute et conseils personnalisés
Ils sont adaptés à vous et à vos besoins, et tiennent compte de votre relation avec votre proche à charge, de votre vision de la situation, des stratégies mises en place jusque-là, de vos réactions les situations stressantes, les répercussions observées, votre état actuel,…
→ Ce support sur mesure est un moment pour vous, qui vous permet de donner un sens à vos actions et de déterminer, en concertation avec un expert, les adaptations possibles à apporter pour parfaire votre assistance. Lors d’entretiens individuels et longs avec un travailleur social, un psychologue ou un médecin, les programmes de gestion comportementale (environ 5 séances) ont prouvé leur efficacité sur le bien-être du soignant et de l’assisté, à court et moyen terme.
Le sentiment d’efficacité optimale dans l’aide que vous offrez à votre bien-aimé (e). C’est ainsi que j’interviens, en fonction de votre situation particulière, pour vous fournir des clés pour comprendre les situations difficiles que vous vivez, des pistes de réflexion spécifiques, et mon aide dans le choix des comportements à adopter.
4. Solutions de répit et de relais
Ils vous permettent de vous soulager à certains moments.
→ La fatigue de tout soignant familial impliqué est importante, et votre repos est légitime. Le balluchonnage (relais professionnel au domicile de la personne assistée), et certaines structures (« maison des soignants », garderie, hébergement temporaire pour personnes dépendantes) permettent de passer le relais en termes de « soins », de supervision … Ces moments de prise de recul par rapport à votre rôle de « soignant » vous incitent à partager des moments plus agréables en termes de relation avec votre proche en situation de dépendance.
Ces différents types d’aides peuvent se compléter, l’important est que vous les utilisiez sans culpabiliser, pour vous protéger d’une surcharge qui vous affaiblirait.
Si d’autres types d’aide vous ont semblé utiles, n’hésitez pas à partager eux dans les commentaires…
À bientôt ! Contactez nous !
Stéphanie LADEL — 06.49.84.07.53
PS : Merci à Emmanuel MONTFORT, Maître de conférences en psychologie du vieillissement, pour avoir bien voulu partager sa synthèse de nombreuses études sur le sujet.